Dans le village de TEGA, non encore jumelé, LACIM se propose depuis 2 ans de réaliser le surcresement d'un puits traditionnel de grand diamètre afin de palier à son asséchement en période de sécheresse. LACIM n'attend plus que la participation des villageois au projet : 5% de montant financié du projet et 10% en nature sous forme de main d'ouevre.
Or les hommes rassemblés sous un arbre près du 4x4 qui vient d'arriver se livre à une invraissemblable comédie.
Ils nous ont bien accueilli ainsi que le puisatier, CHEK, qui nous accompagne. Mais voilà que dans la discussion ils prétendent avoir déjà versé l'argent (400.000 Fcfa) à CHEK et refuse la participation en nature sous le prétexte valable, qu'en raison de l'éxode massif des jeunes hommes du village dans cette période d'inactivité entre récoltes et hivernage, ils ne peuvent fournir cette préstation.
Evidemment le soit disant paiement est immédiatement démenti par le puisatier.
Comme celui-ci accepte une compensation financière à l'absence de prestation en nature des villageois, ceux-ci finissent par reconnaître qu'ils viennent de se comporter en menteur et nous prient de les excuser. Ils vont ensuites chercher les 400.000 Fcfa que l'ont va reconter plusieurs fois. Ainsi les travaux de surcreusement vont pouvoir commencer.
Dans la discussion il aura fallu que je leur dise sans ménagement qu'ils ne sont pas sérieux et n'ont aucun égard pour leurs femmes, sur les épaules desquelles reposent les corvées d'eau. Et c'est en rigolant qu'ils acceptent mes remarques.
Noter que cette comédie c'est déroulée de façon improvisée et en l'absence de femmes.
Dans le cadre d'un jumelage existant je ne pense pas qu'un tel scénério aurait pu se produire.
Et il faut voir où, faute de puits opérationnel, les femmes tirent l'eau. A 2km dans des puissards alimentés par les eaux de ruissellement de l'hivernage, d'un verdâtre horrible. Vous aurez des photos à l'appui!!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire