26/02/2012

Les Sahéliennes peuvent nourrir le Sahel


DVD, Les transformatrices peuvent nourrir les villes du Sahel
Au Sahel, les céréales locales comme le mil et le sorgho constituent la base de l’alimentation quotidienne. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger produisent ces céréales en quantité suffisante pour nourrir leur population, mais ces céréales restent le plus souvent à l’état brut ce qui ne satisfait pas les besoins des consommateurs urbains de plus en plus nombreux : les citadines n’ont plus le temps de passer 6 heures à piler, laver et tamiser les céréales pour préparer le repas traditionnel.Cette vidéo grand public de 20 minutes tournée au Mali en Septembre 2008 démontre que les groupements féminins spécialisés dans la transformation de céréales brutes en aliments prêts à l’emploi peuvent répondre à l’évolution des sociétés sahéliennes en proposant des produits alimentaires adaptés aux besoins des consommateurs. 

Les sahéliennes peuvent nourrir le sahel par julieroullier

Les femmes africaines au secours de l’agriculture africaine

L'agriculture africaine a besoin de bras. Les femmes y ont donc leur place et un rôle de plus en plus important à jouer. La campagne « Nous sommes la solution : célébrons l’agriculture familiale africaine » a été lancée à Dakar la semaine passée. Appelée à durer trois ans et à s’élargir progressivement aux autres régions du continent, elle est portée par douze associations de femmes rurales d’Afrique de l’Ouest.
Ce forum propice aux concertations entre organisations régionales et plateformes de producteurs africains a permis d'aborder les questions de souveraineté alimentaire en Afrique: impliquer davantage les femmes dans la production et la commercialisation des produits agricoles semble aujourd'hui être une nécessité pour développer l'agriculture africaine.

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21/02/2012

L'argent des migrants est trop cher à rapatrier



22 février 2012

Les émigrés des pays du Sud envoient chez eux 300 milliards de dollars chaque année

Par La Poste, les banques, Western Union ou grâce à des porteurs obligeants, l'argent des travailleurs migrants dans les pays riches regagne les pays du Sud. L'OCDE estime que 300 milliards de dollars (227 milliards d'euros) sont transférés chaque année, soit plus de deux fois l'aide au développement. Pour un pays comme le Maroc qui a reçu 7 milliards de dollars en 2008, cela représente 8 % de son PIB. On estime que l'Afrique perçoit des expatriés quelque 30 milliards d'euros. Mais transférer ces sommes au bled ou au fond de la brousse coûte cher : de l'ordre de 10 % au plan mondial et 15 % en Afrique. Aussi le G20 de Cannes, en novembre 2011, avait-il demandé que ces frais soient réduits de moitié d'ici à 2014.
Cinq propositions
La Banque africaine de développement (BAD) et l'Agence française de développement (AFD) ont conduit une étude sur les transferts vers les pays du Maghreb et les quatorze de la zone Franc. Leurs propositions devaient être débattues mardi lors d'un séminaire à Paris.
" Nous avons calculé qu'une économie de moitié des frais dépasserait les deux milliards d'euros, explique Patrick Giraud, économiste en chef à la BAD. Nous avons proposé cinq améliorations afin de faire jouer la concurrence entre les sociétés de transfert d'argent et faire contribuer cet argent au développement local. "
Première proposition : que les pays récepteurs suppriment les clauses d'exclusivité avec les sociétés de transfert, comme l'ont fait le Sénégal et le Maroc, et que les fragiles sociétés de micro-finance, essentielles pour atteindre les villages perdus, soient épaulées par les autorités financières.
Deuxièmement, favoriser la " bibancarisation ", de telle sorte que les banques soient implantées dans les pays émetteurs et récepteurs ou qu'elles passent des accords avec leurs consoeurs locales. Ce qui veut dire l'ouverture de comptes pour les non-résidents.
Troisièmement, pour faciliter la réalisation de projets individuels dans le pays d'accueil, des accords interbancaires sont indispensables, par exemple pour permettre qu'une épargne constituée auprès d'un établissement français puisse être utilisée pour obtenir un prêt immobilier au Mali.
Quatrièmement, se servir du téléphone mobile et de l'e-banking pour acheminer électroniquement des sommes d'argent, comme cela se fait au Kenya. Le séminaire étudiera le projet de plateforme monétique dans les pays de l'Union économique et monétaire de l'Ouest africain.
Cinquièmement, adopter des normes boursières comparables entre la France et les pays africains pour offrir aux migrants épargnants des produits financiers sûrs capables d'accueillir leurs investissements sur les places africaines ou maghrébines.
Alain Faujas
© Le Monde

14/02/2012

Mahamadou Issoufou : " La situation au Mali nous préoccupe beaucoup "

15 février 2012
Le président du Niger s'inquiète de la déstabilisation du Sahel après la chute du régime Kadhafi





Le président Issoufou à Saint-Cloud, le 9 février.

J. DANIEL/MYOP POUR " LE MONDE "
Mahamadou Issoufou (60 ans) est le président de la République du Niger depuis le 7 avril 2011, démocratiquement élu avec près de 58 % des voix. En 2010, une junte militaire avait pris le pouvoir, destituant le chef de l'Etat de l'époque, Mamadou Tandja, qui tentait de confisquer le pouvoir. Le Niger est bordé par des pays déstabilisés par des violences : Libye, Mali, Nigeria.
Quelles sont les causes de la rébellion touareg au Mali ?
C'est un dégât collatéral de la crise libyenne. On sait que les dépôts d'armes y avaient été pillés et transférés en partie au Niger, en Mauritanie, au Tchad... Après la défaite de Kadhafi, un certain nombre de ses soldats ont fui pour s'installer dans le Sahel. Mais ils n'ont pas pris pied au Niger. Malheureusement, ils sont allés au Mali, par petits groupes, d'abord. Puis c'est devenu un grand groupe de 400 à 500 combattants lourdement armés. Les pays du Sahel, Mali et Niger notamment, ont connu des rébellions récurrentes depuis le début des années 1990. La crise libyenne a catalysé les velléités d'indépendance de l'Azawad (au Mali). Rébellion ouverte depuis le 17 janvier.
Quelles sont les conséquences de cette crise pour le Niger ?
Nous avons déjà reçu 10 000 réfugiés maliens, y compris des soldats isolés dans des casernes qui ont afflué vers le Niger. Si la crise continue, il y en aura de plus en plus. - Près de 300 000 Nigériens - chassés par les crises libyenne et ivoirienne sont déjà revenus au pays. C'est beaucoup trop. Il y a des conséquences sociales et une augmentation des dépenses sécuritaires militaires pour faire face à la situation. En résumé, la situation au Mali nous préoccupe beaucoup.
Existe-t-il un risque de propagation de la rébellion touareg au Niger ?
Un effet de mimétisme et de contagion est toujours possible. Mais récemment, nous avons organisé un forum sur la paix dans les régions sahéliennes auquel participaient, notamment, les notables du Niger et les anciens chefs de rébellion. Nous avons tous fait le choix de la paix.
Le programme de renaissance nationale que j'ai défendu à la présidentielle ménage une place importante au développement des zones pastorales - où vivent de nombreux Touareg. - La misère est le terreau de toutes les rébellions et de tous les terrorismes. Donc, si à court terme la solution est sécuritaire, à long terme, la sécurité repose sur le développement économique et social.
Que sont devenus les ex-combattants nigériens en Libye ?
Je ne crois pas qu'ils aient rejoint la rébellion au Mali. Ils se sont réinsérés dans la vie sociale au pays. Certains ont maintenant des responsabilités politiques au Niger. Tout comme les chefs des anciennes rébellions dont beaucoup ont été élus lors des élections locales et régionales de 2011.
Comment le Niger peut-il participer à la résolution de la crise au Mali ?
C'est aux Maliens de déterminer la voie à suivre. Mais nous pouvons parler aux deux parties pour qu'elles négocient.
Y compris aux représentants du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), les rebelles touareg du Mali ?
Nous en avons même parlé avec le président malien. Tous les moyens qui peuvent contribuer à la paix sont bons.
Pourtant, les discussions à Alger ont échoué début février ?
Il ne faut pas se décourager. L'une des raisons de l'échec tient à l'absence du MNLA à Alger. Les anciens mouvements, eux, étaient présents. Il faut s'efforcer que les nouveaux viennent négocier.
Comptez-vous sur la France pour garantir votre sécurité si la crise dégénère ?
On ne confie jamais la défense de son pays à d'autres.
Il y a pourtant des forces spéciales françaises au Niger chargées de former vos troupes d'élite...
Pour l'instant, il n'y a ni soldat ni participation militaire française au Niger.
Que sont devenus les Libyens arrivés au Niger après la chute de Mouammar Kadhafi ?
Des Libyens ont été accueillis pour des raisons humanitaires à condition de ne pas mener d'activités subversives contre les nouvelles autorités libyennes. Dans ce contexte, les propos que vient de tenir Saadi Kadhafi - l'un des fils de feu le Guide libyen - depuis Niamey sont inacceptables. Nous ne l'extraderons pas vers Tripoli, mais nous allons resserrer la sécurité autour de lui.
Le Nigeria, autre pays frontalier, est aussi secoué par les violences de la secte Boko Haram. Avec quel impact sur le Niger ?
La situation au Nigeria nous inquiète mais Boko Haram connaîtra le même sort que d'autres mouvements du même genre au Nigeria : les autorités vont l'étouffer. 
La création d'un arc Boko Haram -AQMI ne vous inquiète pas ?
Des indices montrent des relations entre ces deux mouvements terroristes, et avec les chabab de Somalie. Nous faisons en sorte qu'elles ne se renforcent pas.
L'ONU annonce une crise alimentaire prochaine au Sahel. Y a-t-il des raisons de s'alarmer ? Nous avons un déficit énorme de 700 000 tonnes de céréales. Plus un déficit fourrager très important. La situation alimentaire est donc très alarmante. D'où le programme d'urgence (irrigation, vente de bétails, emplois ruraux, stock stratégique) mis en oeuvre en collaboration avec les agences internationales et les ONG. Mais l'essentiel de la charge repose sur le Niger.

Propos recueillis par Christophe Châtelot
L'intégralité de l'entretien
Sur Lemonde.fr
© Le Monde

02/02/2012

Burkina faso, sortie de crise

FILM /// Burkina faso, sortie de crise ? from CNCD-11.11.11 on Vimeo.

La crise alimentaire de 2008 a frappé durement le Burkina Faso, à l'instar d'une quarantaine de pays Quelle est la situation un an après ? Réalisation : Pierre Doumont Canal C durée : 13 minutes Film réalisé pour la Coalition contre la faim et avec la soutien du Fond belge de survie.

Une pêche d'enfer


FILM /// Une pêche d'enfer from CNCD-11.11.11 on Vimeo. Au Sénégal, Le poisson autrefois le plus répandu était le thiof. Actuellement il est presque en voie de disparition. Un véritable drame national quand on sait que c’est l’aliment de base pour les Sénégalais. La cause de la disparition de ce poisson ? La mondialisation de la pêche. Au large des côtes africaines, on voit d’énormes chalutiers draguer les fonds marins. Ces chalutiers proviennent pour la plupart des pays du Nord : du Japon, des Etats-Unis, et surtout d’Europe … Réalisation : Vincent Bruno Image : Alexandra Pons Prise de son : Gery Franck Mixage : Marc Chantemillant Montage : Gregory Marchetti Musique : Quentin Hanon Animation : Victor Miguel et Benjamin Ropson Année : 2006 Pays : Belgique Durée : 13 min 21 sec Une production Demande à la poussière (dalp.org/) / CNCD-11.11.11 (cncd.be) Plus d'infos : cncd.be/pechedenfer