Fort de son expérience avec la Grameen Bank et le micro-crédit, le professeur Yunus livre sa vision d’un capitalisme dédié à la lutte contre la pauvreté ; un capitalisme visant la rentabilité et le profit, mais toujours à des fins sociales (plus d’infos ici et là).
Utopie ? Non, bien sûr. La petite usine de Bogra dont nous évoquons ici (http://www.danonecommunities.com), jour après jour la vie quotidienne, atteste que le « social business » est un concept bien vivant, parfaitement concret.
Grameen Danone, la co-entreprise créée pour l’occasion - appelée à développer d’autres unités de production - s’inspire elle-même du social business. Elle tire sa force de la rencontre entre Muhammad Yunus, inventeur du micro-crédit et Franck Riboud, PDG du groupe Danone ; ce sont là deux histoires différentes, deux univers que d’aucuns auraient pu qualifier d’étrangers, voire d’opposés l’un à l’autre, mais qui en réalité sont ancrés dans une conviction commune : l’entreprise doit viser, autant qu’elle le peut, le progrès social.
Voici, extraites du livre du professeur Yunus, ces paroles qui vous donneront peut-être envie d’acheter cet ouvrage essentiel : « La pauvreté existe parce que notre conception du monde repose sur des hypothèses qui sous-estiment les capacités humaines. Nous avons élaborés des conceptions trop restreintes : notre conception de l’entreprise (qui fait de la recherche du profit la seule motivation humaine), notre conception de la solvabilité (qui prive automatiquement les pauvres de l’accès au crédit), notre conception de l’entreprenariat (qui ignore la créativité de la majorité des gens) et notre conception de l’emploi (qui fait des êtres humains des réceptacles passifs au lieu de voir en eux des créateurs actifs). »
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