29/03/2008

SITUATION DU BURKINA EN 2007

D'après un article du Quotidien le Pays N°4084 du 28/03/2008 de OUAGADOUGOU, quelques informations générales sur la situation du Burkina Faso.

SITUATION DU BURKINA EN 2007


Le diagnostic sans complaisance de Tertius Zongo

Le Premier ministre burkinabè Tertius Zongo a prononcé, dans l'après-midi du 27 mars 2008, et devant les députés de l'Assemblée, son discours sur la situation de la nation. Il s'est agi d'un passage en revue du pays sur tous les plans (social, économique, politique, etc.) durant l'année écoulée.

Ceux qui se demandaient comment le Burkina s'est comporté en 2007 ont depuis hier après-midi la réponse à cette question. Et cela avec le discours sur la situation de la nation du Premier ministre Tertius Zongo qui a du même coup sacrifié à une disposition constitutionnelle. Qu'il s'agisse de l'économie, du social, de la politique, de la culture, du tourisme, des droits humains, etc., aucun secteur n'a été épargné par l'exposé premier ministériel d'une durée de plus de 2 heures d'horloge qui a été suivi de questions des députés. Sur le plan économique par exemple, Tertius Zongo n'est pas passé par quatre chemins pour dire qu'en "2007, l'économie burkinabè a accusé le choc externe des augmentations successives et disproportionnées du prix du pétrole et de la baisse drastique des cours des matières premières, notamment celle du prix du coton, baisse accentuée par une dépréciation continue du dollar par rapport à l'euro". A l'interne, l'économie ne s'est pas non plus bien portée au regard des conditions agro-climatiques qui l'ont mise à rude épreuve. "Toutes choses qui ont contribué à freiner la croissance économique", a dit le Premier ministre. Ce n'est donc pas surprenant que la balance commecriale du Burkina ait été déficitaire d'environ 294 milliards de F CFA en 2007 (contre environ 254 milliards de F CFA en 2006). Pas étonnant non plus la baisse de 1,5 point l'année dernière du taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel qui s'est établi à 4%.

Par contre, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, l'incidence de la pauvreté, selon le chef du gouvernement, a reculé dans le même temps pour s'établir à 42,6 %. Cela est à mettre tout simplement à l'actif des importants programmes mis en oeuvre dans les secteurs sociaux, a fait savoir Tertius Zongo. Toutefois, la flambée des prix qui a engendré la vie chère ou "phénomène du mal-vivre" risque d'annihiler les gains obtenus. Sur la vie chère, le Premier ministre a condamné les manifestations violentes de février dernier, rappelé les mesures prises pour faire face à la flambée des prix. Le chef du gouvernement burkinabè a profité de l'opportunité qui lui a été offerte pour réaffirmer "qu'aucune intention malveillante du gouvernment ne justifiait la récente flambée des prix des produits de grande consommation. Aucune mesure fiscale, parafiscale ou douanière n'expliquait cet accès brutal d'inflation". De ce fait, tous ceux qui ont prétexté ces situations pour manifester violemment ont tout faux.

En somme, le Premier ministre a fait un diagnostic sans complaisance. Dans chaque secteur, il a relevé ce qui va ou ne va pas, ce qui a été fait l'année écoulée ou va l'être en 2008 ou au-delà, avant de se prêter aux questions posées par 53 des 97 députés, sur 111, effectivement présents à l'hémicycle. Au nombre d'eux, le député Salam Ouédraogo, tout de blanc vêtu, qui faisait son baptême du feu en remplacement de la députée Cécile Beloum nommée ministre chargée des Relations avec le Parlement. Nous reviendrons sur les réponses du Premier ministre aux questions posées dans nos prochaines éditions, tout comme sur le discours dont l'intégralité sera également proposée ultérieurement.

Par Séni DABO

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