Les hautes autorités du pays déclarent que le Niger traverse cette année une crise alimentaire destructrice.
Ce rendez-vous meurtrier depuis plusieurs années, n’a pas encore trouvé d’issue. Pourtant, depuis novembre 2004, l’Etat nigérien a mis en place, dans le cadre du Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires, un système d’alerte précoce (SAP) qui permet d’intervenir rapidement dans les zones où les populations sont les plus vulnérables. Mais la mise en œuvre de ce plan d’urgence à un coût. En 2004, il avait couté plus de 21 milliards et son financement avait été assuré grâce la contribution exceptionnelles des différents partenaires du pays mais aussi au recettes générées par l’opération de vente à prix modéré des céréales.
En 2010, cette nouvelle crise place le Niger comme un des principaux défis humanitaires à venir.
Selon les autorités locales, plus de 3,4 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire urgente. Si rien n’est fait rapidement, cette situation mettra en danger la vie des populations dont le niveau de vie est particulièrement faible.
Les zones les plus touchés sont principalement rurales et se situent dans la région de Tillabéry, Tahoua, Maradi, et Diffa, zone où Eau Vive intervient.
Même si cette situation cyclique nécessite des actions durables, elle requière aujourd’hui des actions d’urgence.
Non seulement 3,4 millions de personnes sont en situation d’assistance humanitaire urgente mais c’est 6,7 millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont dans une situation de vulnérabilité.
Dans les communes du canton de Kornaka, zone d’intervention d’Eau Vive, 73 villages, soit 49 500 habitants dont 9 450 enfants de moins de 5 ans ont été recensées par le dispositif local du SAP comme vulnérables. On entend par vulnérable, les familles démunies du minimum vital. Eau Vive, présente dans cette zone, a décidé de venir en soutient à ces populations en danger.Stratégies de survie.
Pour réduire l’intensité de la crise alimentaire les femmes ramassent des tiges de mil et du bois morts pour les vendre. Elles gagnent ainsi environ 1 €/jour pour acheter de la farine de manioc, du sel et du tourteau. Le mélange de ces 3 ingrédients constitue un aliment très prisé en période de crise alimentaire.
Cet article provient de : "Eau Vive" : http://eau-vive.org/actualites-et-informations/actualites/197-niger-crise-alimentaire.html
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