27 janvier 2009 | |
Et l'" eau virtuelle " jaillit...
Photo Nicolas Guérin
| L'expression " eau virtuelle " a été utilisée pour la première fois par l'universitaire britannique Tony Allan au début des années 1990. Elle désigne la d'eau nécessaire à la production d'un bien. Le concept permet d'éclairer un aspect méconnu des échanges mondiaux. Les pays exportateurs de biens alimentaires ou manufacturés exportent dans le même temps une certaine quantité d'eau virtuelle, qui a été nécessaire à la fabrication des biens exportés. Les pays importateurs, eux, économisent de l'eau. C'est grâce au commerce d'eau virtuelle que des pays arides et riches, comme ceux du Moyen-Orient, comblent leur déficit en eau. L'évaluation du contenu en eau virtuelle des biens est complexe. Dans l'ouvrage The World's Water 2008-2009, publié le 13 janvier, le Pacific Institute, un centre de recherche américain, passe en revue une quarantaine de produits, sans taire les difficultés méthodologiques. Certains calculs aboutissent, par exemple, à un total de 15 000 litres d'eau pour produire un kilo de viande de boeuf, mais d'autres donnent 70 000 litres. Tout dépend du climat, des sols, des pratiques d'irrigation... Pour les biens manufacturés, les quantités varient énormément selon le stade de la production retenu (le cycle complet de production ou la seule transformation finale).> © Le Monde |
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