28/12/2008

Pays Dogon sur FR2 - Lundi 5 janvier 2009 à 20H30


Les enjeux de l’expédition

Suspendu au-dessus du désert malien, c’est dans un univers minéral que vivent les Dogon, un peuple qui a toujours fasciné les ethnologues et les voyageurs...

Au cœur de l’Afrique de l’Ouest se cache un autre monde : le pays Dogon.
Suspendu au-dessus du désert malien, c’est dans un univers minéral que vivent les Dogon, un peuple qui a toujours fasciné les ethnologues et les voyageurs.
Spectaculaires, mystérieux, énigmatiques… Des fantasmes qui, aujourd’hui encore, se mêlent à la réalité pour décrire une culture complexe.
Comment aller au-delà des clichés ? Et que veut dire être Dogon au XXIème siècle ? C’est ce qu’Édouard Baer et Frédéric Lopez ont tenté de comprendre en allant à leur rencontre et en vivant avec eux pendant 2 semaines…

Il y a plus de 600 ans, les Dogon ont trouvé refuge sur un site extraordinaire : la falaise de Bandiagara. Cette corniche haute de 200 mètres s’étire sur plus de 200 kilomètres au beau milieu du Sahel. C’est là, dans les éboulis, que les Dogon ont creusé la roche et bâti de véritables citadelles. Mais vivre ici relève de l’exploit. Brûlée par les vents du Sahara, sous des températures frôlant les 45°C, la terre des Dogon a tout d’un enfer. Pour survivre, ils ont dû composer avec ces conditions extrêmes.

Les Dogon ont même accompli l’exploit de devenir agriculteurs dans une région où l’eau manque cruellement et où la terre est quasiment inexistante. Comment ? En fabriquant de toutes pièces de véritables oasis posées sur la rocaille. La terre, ils vont parfois la chercher loin de leur village pour venir la disposer soigneusement dans des petites parcelles délimitées par des cailloux. Quant à l’eau, c’est Marcel Griaule, ethnologue français, qui a trouvé une première solution. En 1950, il est à l’origine de la mise en place du premier barrage qui permet de retenir l’eau indispensable à l’arrosage des cultures. Mais les sources se tarissent et les Dogon sont aujourd’hui obligés de transpercer la roche pour trouver l’eau.

Depuis plusieurs années, les conditions de vie au pays Dogon sont en effet de plus en plus difficiles. Nombreux sont les jeunes qui partent dans les grandes villes du Mali ou jusqu’en Côte d’Ivoire pour trouver un emploi et gagner l’argent qui aidera leur famille restée au pays. Temporaire il y a quelques années, cet exode est aujourd’hui souvent définitif. Le plateau et les éboulis de la falaise de Bandiagara se dépeuplent et les 700 000 Dogon se dispersent peu à peu.

Cette situation complexe, les 300 000 touristes qui viennent au pays Dogon chaque année l’ignorent. Ils viennent ici en quête de l’exotisme et de l’authenticité tant vantés par les écrits de certains ethnologues et les nombreuses agences de voyage. Pourtant, la culture Dogon ne cesse d’évoluer. Au contact des étrangers et des autres cultures qu’ils côtoient au quotidien, de plus en plus de jeunes délaissent les croyances et les valeurs traditionnelles. L’avenir du peuple Dogon est entre les mains de cette génération. C’est à elle de relever un nouveau défi, celui d’améliorer le sort de tout un peuple, sans le renier…

Fr2 - Lundi 5 janvier à 20h30
Les Dogons et E.Baer inaugurent les soirées sans pub

Pour la première de ses soirées sans publicité, France 2 propose de découvrir le pays Dogon à travers le regard d'Edouard Baer, dans un nouveau numéro, remarquable de qualité, de "Rendez-vous en terre inconnue".

L'humour et la curiosité du comédien Edouard Baer, la générosité et l'humanisme de ses hôtes Dogons et la fascination qu'exerce la culture de ce peuple africain créent une alchimie presque parfaite: l'intérêt ne faiblit jamais pendant les deux heures de l'émission.

"Rendez-vous en terre inconnue" veut faire découvrir aux téléspectateurs un peuple lointain, dont la culture et les traditions sont menacées par un mode de vie moderne.

Cette découverte s'effectue via le regard d'une personnalité, qui accepte de s'envoler pour une destination qu'il découvre une fois dans l'avion. Edouard Baer passe donc deux semaines dans la famille d'Ama Ibé, un chef de clan de 78 ans. Il participe aux repas, aux travaux agricoles, aux veillées...

Les Dogons vivent dans des conditions extrêmes au coeur du Mali et constituent l'une des sociétés les plus secrètes d'Afrique. Lors d'une expédition sur la falaise de Bandiagara, corniche haute de 200 mètres et longue de 200 kilomètres, Edouard Baer résume leur mode de vie d'une voix incrédule: "ces gens réussissent l'impossible".

Ils cultivent du mil, des oignons et du tabac là où rien ne devrait pousser, avec un engrais qu'ils vont chercher dans des tombes vieilles de plusieurs siècles et perchées à des dizaines de mètres au-dessus du sol. Les Dogons fascinent les ethnologues... et les touristes.

Depuis quelques années, des circuits intégrant la visite de villages Dogons sont organisés, et la question du tourisme est abordée, sans manichéisme ni angélisme. Si Ama Ibé "préfère rester au fond de (sa) grotte plutôt que de danser pour de l'argent", l'un de ses fils, plus jeunes, dit sa souffrance de ne pas avoir pu aller à l'école faute d'argent.

Car l'argent du tourisme permet aussi de construire écoles et dispensaires. L'émission aborde également l'aggravation de la sècheresse ces dernières années, l'organisation sociale, la primauté du groupe sur l'individu, les tabous.

Frédéric Lopez et Edouard Baer assistent aussi au rendez-vous annuel de la pêche sacrée et à une cérémonie mortuaire exceptionnelle. Enfin, la rencontre entre la famille d'Ama Ibé et Edouard Baer est le ciment de cette émission enthousiasmante.

Le comédien français est un Candide curieux mais plein de tact, dont l'humour répond à celui, malicieux, des Dogons.

Comme cinq les numéros précédents, ce "Rendez-vous..." est produit par "Bonne Pioche", à qui l'on doit "La marche de l'empereur".


1 commentaire:

jldenis a dit…

J'ai regardé l'émission hier soir, et j'ai été fasciné par le site ddu pays dogon et par l'humanité de ce peuple.
Bien heureusement, il existe encore de ces lieux mythiques qui vous captivent et vous donnent envie d'y vivre éternellement.
Merci de ce moment merveilleux à tous ceux qui ont contribué; A reproduire.