06/04/2008

POMP' AFRIC

7 avril - 13 mai 2008. Survie organise un "Moi(s) contre la Françafrique"

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Nicolas Sarkozy avait promis, durant sa campagne présidentielle, une rupture avec les régimes corrompus et autoritaires. Et annoncé, lors de son discours d’investiture, une politique de la France au service des droits de l’homme dans le monde. Ces espoirs ont été vite déçus.

Un an après les élections présidentielle et législatives, Survie organise un Moi(s) contre la Françafrique pour relancer le débat en France sur les liens que notre pays continue d’entretenir avec la plupart de ses anciennes colonies africaines : aide au développement dévoyée, interventions militaires, soutien à des dictatures, pillage des ressources, etc.

Peu transparente et de plus en plus critiquée (au Tchad, au Gabon, au Congo, en Côte d’Ivoire...), la politique de la France en Afrique doit faire l’objet d’une véritable réforme : instauration d’un contrôle parlementaire, fin de l’ingérence et respect des aspirations démocratiques des populations africaines.

Afin de donner une audience plus large à ces revendications, Survie organise du 7 avril au 13 mai un mois de mobilisations partout en France : interpellation des élus et sensibilisation du grand public avec des conférences, des projections débats, des tables de presse, des concerts, des manifestations...

50 ans de République Françafricaine

Cette année, le "Moi(s) contre la Françafrique" se déroulera du 7 avril (date du début du génocide au Rwanda en 1994) au 13 mai (le 13 mai 1958 étant considéré dans l’histoire officielle comme l’avènement de la Vème République et le retour au pouvoir du général de Gaulle).

En 1958, l’instauration de la Vème République par le général de Gaulle (rappelé au pouvoir en pleine guerre d’Algérie) coïncide avec la mise en place de la Françafrique, devenue en quelque sorte consubstantielle d’une République qui s’attachera, jusqu’aujourd’hui encore, à garder une haute main sur les pays africains et leurs ressources naturelles.

La stigmatisation des 50 ans de cette politique, non démocratique, est pour nous l’occasion d’appeler à un changement réel et à une véritable rupture dans ces pratiques par un assainissement des relations franco-africaines.

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